La Métropole souhaite "inscrire l’Orléanais dans les 15 territoires qui comptent sur la carte de France à l’horizon 2030". Pour cela, elle a entre autres développé le projet CO'Met (Centre Orléans Métropole), qui rassemble salle de sports, palais des congrès, parc des expositions et Zénith. Le défi, aujourd'hui, est donc d'imaginer une stratégie économique et commerciale pour ses alentours.
Le projet CO'Met développé par Jacques Ferrier Architectes, Populous, Chaix et Morel, doit ouvrir ses portes dès 2021 et contribuer à faire entrer Orléans dans les rangs des métropoles "intenses", riches en marqueurs territoriaux et équipements de grande taille. On y trouvera un concentré de ces derniers, choses rares si l'on pense par exemple à Toulouse qui développe un parc des expositions sans miser sur le sport ou un zénith. Une salle sportive de 12 000 m² côtoiera un palais des congrès de 4 800 m², un parc des expositions agrandi de 16 000 m² et le Zénith d'Orléans laissé inchangé. Tous ces bâtiments seront modulables dans cet "assemblier", pour accueillir des grands événements cultures, des salons ou encore des rencontres sportives internationales.
Pour assurer son bon fonctionnement, les accès et le stationnement à ce secteur ont également été adaptés. Reste à savoir quelle mission confier aux secteurs avoisinants. La Métropole lance donc une étude sur les communes d'Orléans et d'Olivet afin de "dessiner les interactions, la perméabilité programmatique et de fonctionnement" de 4 secteurs en particulier : la zone commerciale des Chèvres Noires, le Auchan de Olivet, la ZA des Montées et enfin celle du Coigneau.
Les Chèvres Noires pourraient s'intégrer dans une "séquence d'entrée dans la Métropole", en amont du CO'Met. En effet, ses 6 hectares accueillent depuis les années 80 des moyennes surfaces et montre plusieurs dysfonctionnements, pour partie liés à son âge. L'absence de plan marchand d'ensemble et le manque de visibilité des accès est en outre un obstacle à son attractivité. Le SCoT prévoit de la retravailler et de l'intégrer au sein du pôle commercial RD2020 Sud, mais ne prévoit pas d'autoriser de nouvelles implantations de plus de 1000 m² sur la zone. L'enjeu premier est de requalifier l'ensemble, et surtout d'imaginer une programmation en résonance avec le projet voisin, type hôtellerie ou restauration.
Le Auchan est l'un des moteurs du dynamisme du pôle commercial existant, mais son chiffre d'affaire décroît depuis plusieurs années. En outre, le groupe s'interroge quant à la sous-utilisation de son parking et de son foncier. La programmation devra donc se pencher sur ces questions ainsi que sur l'amélioration du traitement paysager de la zone, au sein de la ZPPAUP de la rivière du Loiret. Les deux zones d'activité, enfin, couvrent ensemble 31 hectares relativement dynamiques. La ZA du Coigneau sera directement connectée au parking de la CO'Met, et comprend en outre des équipements sportifs. C'est donc bien les interactions qu'il s'agit d'imaginer pour que chaque secteur nourrisse son voisin, afin de sortir de cet état de juxtaposition effective de morceaux urbains.
Camille BONAZZI, Journaliste à Cadredeville.com
Bordeaux Métropole : "L'enjeu de ce mandat est la construction d'une culture commune"
Christine Bost, la vice-présidente chargée de l'aménagement urbain et naturel et du foncier opérationnel à Bordeaux Métropole, présidente directrice générale de la Fab et maire d'Eysines.
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A chaque fin d’année - ou plutôt au tout début d’une nouvelle année - il est coutume de faire un bilan ainsi qu’un ou plusieurs vœux. On a ainsi plusieurs fois eu l’occasion de le faire dans ces colonnes s’agissant de l’achat public et de ses acteurs. Le moins que l’on puisse dire est que l’exercice n’est pas aisé en cette fin d’année 2020, année qui a été si particulière pour tous et donc pour les acheteurs publics et leurs prestataires. On va toutefois prendre le parti d’adopter un ton positif et de parier pour 2021 sur une maturité de la commande publique et de ceux qui l’animent.
Lire plusGrand Paris : Sequano passe en revue ses 4 ZAC du Canal de l'Ourcq
En tout, 116 hectares sont ici "zaqués", pour développer pas loin de 1 million de m² de constructions, bien engagés par endroits, tâtonnants ailleurs... Une première : une "mission transversale" lancée par l'aménageur Sequano est l'occasion d'un point lot par lot de l'état d'avancement, des potentiels et des blocages. A Bondy, à Romainville, à Bobigny, à Noisy-le-Sec, programmation et chantiers vont connaître un début de coordination, sur fond de réinterrogation de plusieurs secteurs à urbaniser... autrement. Les quatre communes ont changé de majorité lors des dernières élections, tout comme l'EPT Est Ensemble, compétent en matière d'aménagement, et donc, concédant des ZAC.
C'est la première fois qu'une mission commune va être confiée sur l'ensemble du périmètre de 4 ZAC du Canal de l'Ourcq. Un "marché transversal" d'OPC va être attribué après mise en concurrence (voir consultation en fin d'article). Toutes quatre concédées à Sequano pour l'aménagement, situées dans quatre villes différentes, les ZAC ne se "parlaient" pas, ou à peine. Bien sûr, elles avaient un aménageur en commun, mais les gouvernances politiques étaient cloisonnées, bien que la compétence soit détenue par l'établissement public territorial Est Ensemble. Il n'avait pas été possible, par exemple, d'orienter les opérations du Pont de Bondy, sans prendre l'avis prépondérant du maire de Noisy-le-Sec.
Reconquête urbaine autour de la route et de l'eau
Les ZAC se sont, de fait, développées indépendamment l'une de l'autre. Voici que Sequano souhaite désigner un OPCU pour coordonner leur développement et leurs chantiers, à grande échelle mais aussi à celle des secteurs opérationnels (voir en fin d'article).
A grande échelle, la logique du territoire estimé par Sequano à 500 ha est structurée par deux axes parallèles : celui du canal de l'Ourcq, et celui de l'ex-RN3. Ce double axe radial par rapport à Paris supportera de nouveaux modes de transport : le TZEN3 sur la route que le département veut transformer en boulevard urbain avec son nouveau transport à l'horizon 2023. Mais aussi le canal, support de transport fluvial.
En rocade, le tram-train 11 doit arriver du Bourget au carrefour de la Folie à Noisy-le-Sec en 2024, sous maîtrise d'ouvrage SNCF.
Toujours à Noisy-le-Sec, la ligne 15 du Grand Paris Express est attendue à l'horizon 2030, au pont de Bondy - un secteur dont l'aménagement et les projets sont en cours d'adaptation. Le tramway 1 venu de Saint-Denis y sera en interconnexion.
Le total des programmes
A horizon 2030, suivant les programmations inscrites dans les dossiers de réalisation des ZAC, seront construits :
- 6 600 logements
- 470 000 m² de bureaux et activités
- 72 000 m² de commerces
- Des équipements de proximité : écoles, crèches, centres de loisirs
- Des équipements structurants : équipements culturels et sportifs
- De nouveaux espaces publics dont les berges du canal
- 4 passerelles
- 1 port requalifié et 2 nouveaux ports