Alors que la région capitale affiche une trajectoire ZAN exemplaire en hectares consommés, mais aussi en densité de construction, l'Observatoire du foncier estime que près de 3 000 ha sont cédés pour l'urbanisation, chaque année depuis 10 ans, soit en valeur 8,5 milliards, le cinquième des 42 milliards du marché global. La moitié de ces 8,5 milliards concerne des terrains déjà bâtis - donc du renouvellement urbain. Les professionnels de l'aménagement représentent 86% des acquéreurs. Cette première mise en évidence de la chaîne du foncier dans la région intervient sur fond de stabilisation du marché d'ensemble des terrains dans la région.
Présentant non pas les derniers chiffres de conjoncture, mais "une note de tendance", qui prend du recul sur les phénomènes à l'œuvre dans la région capitale dans les marchés fonciers. L'Observatoire régional du foncier, l'ORF, met en évidence, ce 20 octobre 2022, une tendance de fond à la baisse en 2020 puis une stabilisation des cessions à titre onéreux.
Depuis 2019, maintenant que les chiffres de l'année 2020 fournis par l'administration des finances publiques sont consolidés, il se confirme que tous les indicateurs ont baissé jusqu'à un quatrième trimestre en fort rebond, où 19 000 transactions ont été enregistrées. Le nombre annuel des transactions est cependant tombé, de 66 000 en 2019, à 60 000 (-9%), les superficies échangées de 16 000 à 14 000 ha (-11,5%), et les valeurs échangées de 47 à 40 milliards d'euros (-14%).
Ce mouvement à la baisse est particulièrement plus marqué autour des futures gares de transport en commun : celles du Grand Paris Express, celles d'Eole et de la ligne 11 du métro. L'ORF recense 2 600 transactions (-21%), 3,5 milliards de volume financier (-43%), et 242 hectares échangés (-27%).
La ligne 15 sud reste la plus active avec 600 transactions , dont la moitié dans cinq gares : Fort d’Issy, Saint-Maur-Créteil, Villejuif-Louis-Aragon, Champigny-Centre et Vitry-Centre.
Dans la logique d'une tendance qui s'est affirmée depuis 2018, la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers (les Enaf) s'est encore réduite en 2020. Les fichiers fonciers enregistrent une consommation de 777 hectares d'Enaf - dont 42% en Seine-et-Marne -, après 971 ha en 2019 et 1 095 ha en 2018. Un chiffre exemplaire, car sur longue période 2016-2020, ce chiffre s'élevait à 965 ha/an, et même à 1 012 ha/an sur 2011-2015.
L'ORF présentait également pour la première fois une observation de la chaîne des acteurs sur un marché spécifique : celui des fonciers à urbaniser. Un marché mis en évidence par l'ORF pour la première fois, en croisant les données des transactions avec celles des autorisations d'urbanisme (ce que fait à la parcelle la carte permanente en ligne sur cadredeville.com qui repère toutes les parcelles objet de transactions foncières, d'une part, et toutes les parcelles objet d'une autorisation d'urbanisme, permis de construire ou d'aménager).
Missionné par l'ORF, le chercheur Alexandre Coulondre met en évidence, dans la Note de tendance publiée ce 20 octobre, un marché de 8,5 milliards d'euros en moyenne chaque année, d'après les transactions constatées en 2017, 2018 et 2019. Un marché qualifié de "marché des terrains à urbaniser".
Stabilité des volumes, hausse des valeurs, hors transactions de particulier à particulier
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