Lancé en février 2014, le marché public simplifié (MPS) est un dispositif de simplification d’accès à la commande publique. Il permet en effet aux sociétés intéressées de déposer leur candidature grâce à leur seul numéro de Siret. Suite aux partenariats établis avec de de nombreuses administrations, le pouvoir adjudicateur va alors récupérer certaines pièces (neuf à ce jour) nécessaires au dossier de candidature. Dès lors, le MPS est un vrai gain de temps pour les candidats et leur permet de se concentrer sur l’élaboration de leur offre. Grâce au MPS, la qualité des offres et le nombre de candidatures devrait augmenter. Toutefois, depuis son lancement il y a trois ans, le MPS peine à atteindre ses objectifs.
Le secrétariat général pour la modernisation de l’action publique (SGMAP), fondateur du MPS, espérait pour l’année 2016 la passation de 50.000 marchés en MPS. Cependant, dans le cadre du Salon des entrepreneurs de Paris (1er et 2 février 2017), le SGMAP a annoncé qu’à ce jour et depuis 2014, seuls 18.534 procédures de passation avaient été estampillées MPS. A cette occasion, il a été rappelé qu’en vertu de l’article 41 du décret Marchés publics, les procédures de marchés publics devront être entièrement et obligatoirement dématérialisées au 1er octobre 2018. Le chemin est donc encore long puisqu’aujourd’hui, seuls 10% des marchés publics sont dématérialisés. Lors de cette conférence, les participants ont été sondés : tous étaient des entreprises mais seulement l’une d’entre elles avait déjà répondu à un marché public. Le SGMAP a rappelé que le MPS se veut être l’outil permettant aux plus grands nombres d’entreprises, et notamment aux PME qui ne disposent pas de moyens techniques et humains suffisants, de tenter leur chance dans le monde de la commande publique.
S’il n’appartient qu’aux acheteurs de renverser la tendance en estampillant leur marché du label MPS, les entreprises doivent également savoir saisir cette chance. Intervenant lors de cette conférence, Daniel Coissard, Chef de projets salle des marchés au GIP e-bourgogne, a fait part d’un constat : 80% des entreprises artisanales n’ont jamais candidaté à un marché public et 90% d’entre elles refusent la réponse électronique. Les raisons avancées sont principalement le manque de confiance en internet, notamment pour des raisons de sécurité, et la non-possession d’une signature électronique. Pour pallier ce problème, le GIP a donc décidé d’organiser des conférences mensuelles et des ateliers pratiques pour encourager les entreprises a répondre aux marchés publics, et ce grâce au MPS. Des formations juridiques sont donc dispensées, portant sur la rédaction du mémoire technique, qui ne doit pas être un simple devis, ainsi que sur la réponse électronique. Après un an d’action, D.Coissard a eu des retours très positifs : les collectivités ont remarqué une nette amélioration de la qualité des offres. Le taux de dématérialisation a également progressé de 40%. Il ne reste plus qu’une chose à faire pour les entreprises qui n’ont pas encore sauté le pas : après s’être éventuellement fait accompagner, entrez votre numéro de Siret !
L’APASP
www.apasp.com
Prochain colloque de l’APASP : Actualité des marchés publics les 29 et 30 mars 2017 à Paris
http://www.apasp.com/modules/movie/scenes/home/index.php?fuseAction=show&rubric=evenements&article=SessionEtudesProgramme
La Société du Grand Paris référence 518 architectes et paysagistes pour ses projets autour des gares du GPE
En commun avec Grand Paris Aménagement, après avoir sélectionné un panel d'opérateurs aptes à porter des projets immobiliers en co-promotion, la SGP présente le vivier d'architectes et paysagistes dans lequel elle et GPA puiseront au gré de leurs opérations. Sur les 700 candidats, 518 ont été retenus, dont une grande majorité d'agences franciliennes. La Société du Grand Paris a dévoilé, mardi 23 mai 2023, la liste des 518 architectes et paysagistes retenus, en commun avec Grand Paris Aménagement, dans le cadre de l'AMI lancé en juin 2022. Officiellement référencées, ces agences seront appelées, sur invitation, à répondre aux consultations de maîtrise d'œuvre lancées par la SGP ou GPA, dans le cadre des projets urbains et immobiliers déployés autour des 68 gares du Grand Paris Express. Sur les 518 agences, on compte 455 architectes, soit 88% du total, 46 paysagistes (9%) et 17 architectes & paysagistes (3%). Après que GPA a assuré en 2022 la sélection d'un pool d'opérateurs privés et sociaux, c'était au tour de la SGP de piloter la recherche de maîtres d'œuvre. [GOES]-Peron Architectes Urbanistes, 2Portzamparc, A+Architecture... Classée par ordre alphabétique, la liste compte aussi bien des agences confirmées qu'émergentes. Télécharger la liste complète des agences retenues par la SGP et GPA.
Lire plusBrive-la-Gaillarde approfondit les études urbaines sur le quartier de Gaubre, QPV "anachronique et introverti"
Créé au début des années 1960, le quartier de Gaubre, à l'ouest de l'agglomération briviste, n'a jamais fait l'objet d'intervention structurelle majeure. Objet d'une convention NPNRU, signée en 2018, il amorce désormais sa mue. La commune vient de confier à Créham, agence pluridisciplinaire spécialisée en urbanisme, paysage, sociologie et développement local, l'étude urbaine préalable au recrutement de l'équipe de maîtrise d'oeuvre.
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La société Paris Tennis et son responsable Hervé Picard, dont le portrait a récemment été tracé au sein d’un quotidien sportif dont le renom n’est plus à faire, ont donc de nouveau fait parler d’eux. Bien connus des prétoires administratifs depuis bientôt 20 ans, n’hésitant pas à contester toute attribution publique de courts de tennis non précédée de procédures de publicité et de concurrence, ils viennent d’obtenir une victoire d’autant plus majeure devant le Conseil d’Etat qu’elle était plutôt inattendue.
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