Autour de la gare de Compiègne, la communauté d'agglomération souhaite mobiliser les fonciers mutables autour d'un pôle d'échanges multimodal rénové. Un pari sur l'avenir, tant les incertitudes sont importantes en termes de pollution et de complexité foncière.
En 2014, La Fabrique Urbaine avait été désignée pour mener les premières études du secteur gare de Compiègne-Margny, à la suite d'un appel d'offres lancé par la communauté d'agglomération de la région de Compiègne. Une étude qui avait permis d'identifier un certain nombre d'enjeux autour de la deuxième gare de Picardie, parmi lesquels :
• le développement d'un nouveau quartier de gare marqueur de l'intégration de Compiègne à la métropole ;
• le désenclavement du nouveau quartier de gare et l'ouverture à des synergies avec son environnement ;
• la densification du quartier et l'intensification des usages ;
• la poursuite d'une reconquête des friches ferroviaires ;
• la réalisation d'un quartier exemplaire du point de vue environnemental.
C'est donc le groupement Gautier + Conquet / CETEC / Filigrane / Agi2d qui a repris le projet cet été. Car la volonté de mise en valeur de la gare de Compiègne n'est pas nouvelle. Dès 2012, le PADD du SCoT avait prévu de faire des lieux d'intermodalité les pivots du développement économique et urbain, et d'améliorer l'intermodalité des secteurs clés, comme la gare de Compiègne, notamment en la transformant en véritable gare biface, et pas seulement tournée vers Compiègne. Le SCoT recommande également de développer autour de la gare des projets urbains connexes, qui doivent permettre d'y développer de l'activité. Le secteur du quartier de la gare, un périmètre de 12 ha, compte en effet de nombreux terrains potentiellement mutables ou valorisables, le long de la voie ferrée et de la rivière.
Plus précisément, il s'agit d'emprises SNCF occupées par Geodis BM multimodal au Sud des voies ferrées, côté Compiègne, et d'un foncier situé le long de la voie ferrée, au Nord, entre la rue d'Amiens et Margny-la-Ville. Ces emprises urbanisables possèdent des caractéristiques communes : proximité de la voie ferrée, situation en cœur d'agglomération, proximité des centres-villes, mais aussi pollution, et risque d'inondation. Ils constituent, pour l'agglomération, une opportunité pour la réalisation d'un grand quartier de gare dont l'attractivité pourrait dépasser les limites de l'agglomération.
En parallèle, le syndicat mixte des transports collectifs de l'Oise a financé une étude de définition portant sur la fonctionnalité et l'aménagement d'un pôle d'échanges multimodal. Une étude qui a permis de monter un programme fonctionnel et d'identifier les besoins en aménagement et en équipements nécessaires à chaque autorité organisatrice de transports et de mobilité, afin de favoriser et de fluidifier les échanges sur la gare. Cette étude a permis de recenser les dysfonctionnements du pôle, et d'estimer le coût des aménagements nécessaires pour résoudre ces dysfonctionnements.
Pour mener à bien ces différents projets, et acquérir les parcelles nécessaires à la réalisation du projet connexe, l'Agglomération prévoit de créer une ZAC début 2020. Le programme sera à dominante tertiaire, et il prévoit plus de 25 000 m² de bureaux, ainsi qu'environ 350 logements en bord de l'Oise, avec des rez-de-chaussée consacrés au stationnement pour contourner le risque inondation. Le groupement mené par Gautier + Conquer mène donc les études préliminaires de maîtrise d'œuvre pour la création d'un quartier de gare durable et résilient, vecteur et vitrine de développement du territoire en s'appuyant sur pôle d'échanges multimodal dynamisé, tout en gardant l'ambition d'obtenir une labellisation écoquartier. A eux d'affiner le projet d'organisation d'ensemble pour la reconversion du périmètre de la gare, le renforcement des liens entre le quartier gare et les quartiers alentour, l'organisation d'un schéma de circulation prenant en compte les conditions d'accès au pôle d'échanges, la définition de nouveaux espaces publics et la contribution du projet aux trames vertes de l'agglomération.
Camille BONAZZI, journaliste de Cadre de Ville.
La Société du Grand Paris référence 518 architectes et paysagistes pour ses projets autour des gares du GPE
En commun avec Grand Paris Aménagement, après avoir sélectionné un panel d'opérateurs aptes à porter des projets immobiliers en co-promotion, la SGP présente le vivier d'architectes et paysagistes dans lequel elle et GPA puiseront au gré de leurs opérations. Sur les 700 candidats, 518 ont été retenus, dont une grande majorité d'agences franciliennes. La Société du Grand Paris a dévoilé, mardi 23 mai 2023, la liste des 518 architectes et paysagistes retenus, en commun avec Grand Paris Aménagement, dans le cadre de l'AMI lancé en juin 2022. Officiellement référencées, ces agences seront appelées, sur invitation, à répondre aux consultations de maîtrise d'œuvre lancées par la SGP ou GPA, dans le cadre des projets urbains et immobiliers déployés autour des 68 gares du Grand Paris Express. Sur les 518 agences, on compte 455 architectes, soit 88% du total, 46 paysagistes (9%) et 17 architectes & paysagistes (3%). Après que GPA a assuré en 2022 la sélection d'un pool d'opérateurs privés et sociaux, c'était au tour de la SGP de piloter la recherche de maîtres d'œuvre. [GOES]-Peron Architectes Urbanistes, 2Portzamparc, A+Architecture... Classée par ordre alphabétique, la liste compte aussi bien des agences confirmées qu'émergentes. Télécharger la liste complète des agences retenues par la SGP et GPA.
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Créé au début des années 1960, le quartier de Gaubre, à l'ouest de l'agglomération briviste, n'a jamais fait l'objet d'intervention structurelle majeure. Objet d'une convention NPNRU, signée en 2018, il amorce désormais sa mue. La commune vient de confier à Créham, agence pluridisciplinaire spécialisée en urbanisme, paysage, sociologie et développement local, l'étude urbaine préalable au recrutement de l'équipe de maîtrise d'oeuvre.
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La société Paris Tennis et son responsable Hervé Picard, dont le portrait a récemment été tracé au sein d’un quotidien sportif dont le renom n’est plus à faire, ont donc de nouveau fait parler d’eux. Bien connus des prétoires administratifs depuis bientôt 20 ans, n’hésitant pas à contester toute attribution publique de courts de tennis non précédée de procédures de publicité et de concurrence, ils viennent d’obtenir une victoire d’autant plus majeure devant le Conseil d’Etat qu’elle était plutôt inattendue.
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