Une réunion présentera, le 23 mai, le site proposé dans Innovaparc. Pour soutenir l'ambition territoriale de Grand Paris Seine & Oise, l’EPAMSA lance un Appel à Idées destiné aux "opérateurs inventifs". Programme proposé : concevoir un projet original d’activités sur un macro-lot d’environ 40 000 m², à débattre.
Quel sera la bonne mixité d'offre d'espaces et d'équipements à l'intérieur d'un macro-lot de 40 000 m² ? Un ensemble unique pour une grande entreprise type Sulzer, déjà installée dans Innovaparc ? Un hôtel d'entreprises très modulable avec toute une gamme d'activités ? Une qualité d'implantation sur la parcelle s'impose, avec de la flexibilité dans le découpage, mais pour quels programmes ? Qu'implanter à une demi-heure de Paris en RER - Eole arrive en renfort - et le long de l'autoroute A13 ? Le défi est lancé par l'EPAMSA.
L'EPAMSA, bras opérationnel de la communauté urbaine GPS&O, attend "un concept original sur ce que sera l’activité de demain, adapté aux nouveaux et futurs modes de travail". Mais attention, pas de logistique... Ni de commerces, car le secteur est déjà équipé.
La consultation est un appel à idées, car le maître d'ouvrage a besoin que la procédure produise un programme complètement inventif de ce que sera l'activité économique demain. Et ce que sera son cadre, évidemment. Il faut "penser différemment" le travail, demande l'EPA.
Le calendrier de la procédure ouverte reflète cette interrogation, dont les réponses ne vont pas de soi. Après un dépôt de candidatures fixé au 30 mai 2018, les candidats sont invités à produire des idées et à participer à deux séances de travail en commun - des "workshops" - prévus, l'un en juin, l'autre en septembre "pour affiner le concept".
La parcelle trouve sa place au sein d'un ensemble d'activités dans un cadre moderne, un parc technologique et d'activités contemporain, pensé par l'agence d'urbanisme Christian Devillers et Associés (D&A). Le concept : un ensemble soigné, un projet paysager avec un parc vert, et des espaces publics permettant aux piétons de circuler - car les stationnements automobiles sont mutualisés en cœur d'îlot.
1. Pour débuter la consultation, les équipes devront candidater avant le 31 mai 2018.
Des visites sur site individuelles seront organisées. La constitution d’équipes pourra évoluer au fil du processus, afin de permettre à des 'familles d’intervenants' non–prévues au début, d’intégrer une équipe pour renforcer le projet.
2. Deux ateliers de travail seront ensuite organisés individuellement avec les candidats, en présence de l’EPAMSA, de GPS&O et d’acteurs économiques du territoire. Ces ateliers seront dédiés aux premières pistes du concept innovant et de la programmation. Ces échanges, libres et confidentiels, permettront d’affiner le travail des équipes.
3. Un oral final permettra de classer les trois premières réponses. La première poursuivra les discussions sous mandat exclusif. Les trois groupements seront primés.
Rémi CAMBAU, Rédacteur en chef de cadredeville.com
Bordeaux Métropole : "L'enjeu de ce mandat est la construction d'une culture commune"
Christine Bost, la vice-présidente chargée de l'aménagement urbain et naturel et du foncier opérationnel à Bordeaux Métropole, présidente directrice générale de la Fab et maire d'Eysines.
Lire plus2021, année de la maturité pour la commande publique ?
A chaque fin d’année - ou plutôt au tout début d’une nouvelle année - il est coutume de faire un bilan ainsi qu’un ou plusieurs vœux. On a ainsi plusieurs fois eu l’occasion de le faire dans ces colonnes s’agissant de l’achat public et de ses acteurs. Le moins que l’on puisse dire est que l’exercice n’est pas aisé en cette fin d’année 2020, année qui a été si particulière pour tous et donc pour les acheteurs publics et leurs prestataires. On va toutefois prendre le parti d’adopter un ton positif et de parier pour 2021 sur une maturité de la commande publique et de ceux qui l’animent.
Lire plusGrand Paris : Sequano passe en revue ses 4 ZAC du Canal de l'Ourcq
En tout, 116 hectares sont ici "zaqués", pour développer pas loin de 1 million de m² de constructions, bien engagés par endroits, tâtonnants ailleurs... Une première : une "mission transversale" lancée par l'aménageur Sequano est l'occasion d'un point lot par lot de l'état d'avancement, des potentiels et des blocages. A Bondy, à Romainville, à Bobigny, à Noisy-le-Sec, programmation et chantiers vont connaître un début de coordination, sur fond de réinterrogation de plusieurs secteurs à urbaniser... autrement. Les quatre communes ont changé de majorité lors des dernières élections, tout comme l'EPT Est Ensemble, compétent en matière d'aménagement, et donc, concédant des ZAC.
C'est la première fois qu'une mission commune va être confiée sur l'ensemble du périmètre de 4 ZAC du Canal de l'Ourcq. Un "marché transversal" d'OPC va être attribué après mise en concurrence (voir consultation en fin d'article). Toutes quatre concédées à Sequano pour l'aménagement, situées dans quatre villes différentes, les ZAC ne se "parlaient" pas, ou à peine. Bien sûr, elles avaient un aménageur en commun, mais les gouvernances politiques étaient cloisonnées, bien que la compétence soit détenue par l'établissement public territorial Est Ensemble. Il n'avait pas été possible, par exemple, d'orienter les opérations du Pont de Bondy, sans prendre l'avis prépondérant du maire de Noisy-le-Sec.
Reconquête urbaine autour de la route et de l'eau
Les ZAC se sont, de fait, développées indépendamment l'une de l'autre. Voici que Sequano souhaite désigner un OPCU pour coordonner leur développement et leurs chantiers, à grande échelle mais aussi à celle des secteurs opérationnels (voir en fin d'article).
A grande échelle, la logique du territoire estimé par Sequano à 500 ha est structurée par deux axes parallèles : celui du canal de l'Ourcq, et celui de l'ex-RN3. Ce double axe radial par rapport à Paris supportera de nouveaux modes de transport : le TZEN3 sur la route que le département veut transformer en boulevard urbain avec son nouveau transport à l'horizon 2023. Mais aussi le canal, support de transport fluvial.
En rocade, le tram-train 11 doit arriver du Bourget au carrefour de la Folie à Noisy-le-Sec en 2024, sous maîtrise d'ouvrage SNCF.
Toujours à Noisy-le-Sec, la ligne 15 du Grand Paris Express est attendue à l'horizon 2030, au pont de Bondy - un secteur dont l'aménagement et les projets sont en cours d'adaptation. Le tramway 1 venu de Saint-Denis y sera en interconnexion.
Le total des programmes
A horizon 2030, suivant les programmations inscrites dans les dossiers de réalisation des ZAC, seront construits :
- 6 600 logements
- 470 000 m² de bureaux et activités
- 72 000 m² de commerces
- Des équipements de proximité : écoles, crèches, centres de loisirs
- Des équipements structurants : équipements culturels et sportifs
- De nouveaux espaces publics dont les berges du canal
- 4 passerelles
- 1 port requalifié et 2 nouveaux ports