Le fort militaire est à l'abandon depuis une dizaine d'année. Ces mêmes perspectives qui en faisaient un atout militaire sont aujourd'hui des atouts pour le développement d'un lieu touristique, sportif et éducatif. La Ville cherche donc une équipe pour proposer un projet d'aménagement pour ce quartier des hauteurs de Bastia.
Situé dans les quartiers Nord et les hauteurs de Bastia, le quartier de Fort Lacroix mélange habitat collectif et individuel. A l'image de sa position de tampon entre le centre ancien dense et les zones d'habitat, l'espace n'a pas une grande cohérence architecturale. Ce qui n'est pas en soi un mal, si l'on pense par exemple à l'importante friche boisée, qui pourrait s'intégrer plus harmonieusement à un plan d'occupation du territoire centré sur les loisirs et la convivialité, via des sentiers piétons venant du centre-ville notamment.
La Ville a inscrit dans son contrat de ville le souci de créer et promouvoir des espaces publics majeurs fédérateurs dans chaque quartier. Ce qui signifie faire un travail sur les liaisons piétonnes, le lien avec les transports en commun et l'ouverture au plus grand public et aux différentes générations grâce à un effort d'animation du patrimoine naturel, bâti et humain. Des projets associatifs doivent être proposés au fil de l'étude.
Mais la pression urbaine est forte. La Ville souhaite préserver ce repère paysager, dont la valeur écologique est importante, et les monuments classés ou inscrits sur ce secteur. Le développement de l'activité touristique est aussi un sujet de réflexion sur lequel l'étude devra travailler. Partant de ce principe, la Ville a défini un périmètre pour l'étude, qui comprend les 10 900 m² du Fort mais aussi le Guadellu dont ses 17 139 m² délaissés, les jardins de St Angelo et les jardins de la Montée Filippina. Et ce afin que le projet d'aménagement puisse prévoir des équipements tels une micro-crèche, des espaces de loisirs comme un city stade, des cheminements, peut-être des projets artistiques tout en préserver une large zone de nature dans la ville.
Camille Bonazzi, journaliste de Cadredeville.com
Romain Lucazeau, directeur général de La Scet : "L'ingénierie territoriale sécurise l'investissement public"
Moins d'un tiers du Plan de relance a été décaissé, alerte la Scet. Dans des économies devenues "bottom-up", les inégalités territoriales sont devenues "un sujet micro-géographique", veut croire le directeur général de la Scet, Romain Lucazeau, qui identifie le rôle névralgique de ce qu'il nomme "la chefferie de projet" pour accompagner l'investissement dans les territoires. Proposant notamment que l'on envoie quelques hauts fonctionnaires parisiens piloter des projets sur le terrain, il présente aussi la remise en ordre de la société à laquelle il s'est attelé depuis sa nomination voici moins d'un an, et son "positionnement de marché".
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Stable pendant des décennies, le droit de la commande publique a fait l’objet de nombreuses évolutions ces dernières années, transformant ce qui n’a longtemps été considéré que comme une fonction support aux problématiques essentiellement juridiques en un véritable levier de développement économique et de transformation écologique et sociale.
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