Le fort militaire est à l'abandon depuis une dizaine d'année. Ces mêmes perspectives qui en faisaient un atout militaire sont aujourd'hui des atouts pour le développement d'un lieu touristique, sportif et éducatif. La Ville cherche donc une équipe pour proposer un projet d'aménagement pour ce quartier des hauteurs de Bastia.
Situé dans les quartiers Nord et les hauteurs de Bastia, le quartier de Fort Lacroix mélange habitat collectif et individuel. A l'image de sa position de tampon entre le centre ancien dense et les zones d'habitat, l'espace n'a pas une grande cohérence architecturale. Ce qui n'est pas en soi un mal, si l'on pense par exemple à l'importante friche boisée, qui pourrait s'intégrer plus harmonieusement à un plan d'occupation du territoire centré sur les loisirs et la convivialité, via des sentiers piétons venant du centre-ville notamment.
La Ville a inscrit dans son contrat de ville le souci de créer et promouvoir des espaces publics majeurs fédérateurs dans chaque quartier. Ce qui signifie faire un travail sur les liaisons piétonnes, le lien avec les transports en commun et l'ouverture au plus grand public et aux différentes générations grâce à un effort d'animation du patrimoine naturel, bâti et humain. Des projets associatifs doivent être proposés au fil de l'étude.
Mais la pression urbaine est forte. La Ville souhaite préserver ce repère paysager, dont la valeur écologique est importante, et les monuments classés ou inscrits sur ce secteur. Le développement de l'activité touristique est aussi un sujet de réflexion sur lequel l'étude devra travailler. Partant de ce principe, la Ville a défini un périmètre pour l'étude, qui comprend les 10 900 m² du Fort mais aussi le Guadellu dont ses 17 139 m² délaissés, les jardins de St Angelo et les jardins de la Montée Filippina. Et ce afin que le projet d'aménagement puisse prévoir des équipements tels une micro-crèche, des espaces de loisirs comme un city stade, des cheminements, peut-être des projets artistiques tout en préserver une large zone de nature dans la ville.
Camille Bonazzi, journaliste de Cadredeville.com
"Construire une maîtrise d'ouvrage urbaine passe par des communautés éphémères"
Les nouveaux élus doivent résoudre une équation complexe pour mettre en place des projets urbains dans un contexte mouvant. Pour Jean-Yves Chapuis, cela passe d'abord par l'écoute... et une organisation adaptée. L'ancien vice-président aux formes urbaines de Rennes Métropole, adjoint à l'urbanisme d'Edmond Hervé, est aujourd'hui consultant. Elu de 1983 à 2014, il intervient ensuite tant dans des métropoles comme Lyon ou Bordeaux, que dans des territoires plus ruraux comme les Vosges ou le Périgord Vert. "Il ne faut pas essayer trop vite de trouver une définition de la ville, c'est beaucoup trop gros", pense-t-il à la suite de Georges Perec. Mais on peut la mettre en oeuvre... Propos recueillis par Rémi CAMBAU, pour Cadre de Ville
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Christine Bost, la vice-présidente chargée de l'aménagement urbain et naturel et du foncier opérationnel à Bordeaux Métropole, présidente directrice générale de la Fab et maire d'Eysines.
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A chaque fin d’année - ou plutôt au tout début d’une nouvelle année - il est coutume de faire un bilan ainsi qu’un ou plusieurs vœux. On a ainsi plusieurs fois eu l’occasion de le faire dans ces colonnes s’agissant de l’achat public et de ses acteurs. Le moins que l’on puisse dire est que l’exercice n’est pas aisé en cette fin d’année 2020, année qui a été si particulière pour tous et donc pour les acheteurs publics et leurs prestataires. On va toutefois prendre le parti d’adopter un ton positif et de parier pour 2021 sur une maturité de la commande publique et de ceux qui l’animent.
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