Parmi les défis qui vont se présenter aux acheteurs publics et aux opérateurs économiques en 2018 figure celui de l'Open data.
Au même titre que le fameux DUME, il reste pour beaucoup d'acteurs un objet mal voire carrément non identifié.
Pourtant, à compter du 1er octobre prochain et donc dans moins d'un an, le mécanisme de l'Open data s'imposera pour tous les marchés d'un montant supérieur à 25000 euros (décret 2017-516 du 10 avril 2017).
Même si certains d'entre eux ont d'ores et déjà pris de l'avance, la grande majorité des acheteurs va devoir rapidement s'organiser en conséquence.
Les acheteurs publics devront donc offrir sur leur profil acheteur un accès libre, direct et complet aux données essentielles des marchés publics pour lesquels la passation aura été initiée après le 1er octobre 2018 ; données qui devront y figurer pendant au moins 5 ans.
Première question qu'il est légitime de poser : qu'est-ce qu'un profil acheteur ? Pour répondre simplement, il s'agit d'un site ou d'une plateforme électronique qui offre les outils nécessaires à la dématérialisation des marchés publics.
Concrètement, ainsi, les acheteurs peuvent opter non pas pour une plateforme mais pour le site propre à leur structure. Mais ledit site devra dans ce cas respecter les contraintes imposées par la règlementation, tant en termes de sécurité (le profil devant assurer l'intégralité des données et garantir la confidentialité des candidatures et offres jusqu'à l'expiration du délai de présentation) que de technique (horodatage en tant que garantie de traçabilité, interopérabilité avec les systèmes d'information, accessibilité des données), ce qui nécessite une certaine organisation et des moyens adaptés...
A ce titre, un arrêté du 14 avril 2017(JO 27 avril texte 24) relatif aux fonctionnalités et exigences minimales de profils d'acheteurs a été adopté. Outre les AAPC et documents de consultation, la réception et la conservation des candidatures et offres, les réponses aux questions des opérateurs ou encore, sans être exhaustif, l'obtention des documents justificatifs et moyens de preuve s'ils ne sont pas obtenus par d'autres administrations, il rappelle que les profils ont donc également pour objet de publier les données essentielles relatives à l'Open Data.
Un autre arrêté du même jour (JO 27 avril texte 25) dresse la liste des données en question, parmi lesquelles on trouve la date de notification du marché, la date de publication des données essentielles du marché initial, la procédure de passation utilisée, l'objet du marché, le lieu principal d'exécution, le montant et la durée du marché en nombre de mois, le nom de son ou de ses titulaires ainsi que tous les éléments relatifs à ses éventuelles modifications ( objet, durée, montant, date de signature...).
Parmi les données devant donc être publiées sur le profil acheteur figure le numéro d'identification du marché, que l'acheteur doit créer au plus tard deux mois après la notification du marché ou de l'avenant. On peut ainsi en déduire que l'acheteur dispose de deux mois maximum pour publier les données requises sur son profil. Il n'est bien évidemment pas prévu de sanction en cas de non-respect soit de ce délai, soit du contenu des publications demandées. Et même si, en principe, une action en responsabilité contre l'acheteur récalcitrant est toujours envisageable, on peut légitimement douter de son aboutissement voire même de sa recevabilité.
Il reste que bon nombre d'acheteurs restent réservés à propos de ce qu'ils ressentent comme de nouvelles contraintes, sans remettre en cause leur objectif de renforcement de la transparence. N'ayant pas l'habitude de rendre publics des documents comme les avenants à leurs marchés, ils craignent une recrudescence des contestations contre de tels actes. De même, sans la encore douter de son utilité en termes statistique, l'obligation de déclarer leur profil sur un portail interministériel unique n'est pas sans gêner certains, qui y voient un nouveau droit de regard et de contrôle de l'Etat sur le déroulement de leurs marchés.
La Société du Grand Paris référence 518 architectes et paysagistes pour ses projets autour des gares du GPE
En commun avec Grand Paris Aménagement, après avoir sélectionné un panel d'opérateurs aptes à porter des projets immobiliers en co-promotion, la SGP présente le vivier d'architectes et paysagistes dans lequel elle et GPA puiseront au gré de leurs opérations. Sur les 700 candidats, 518 ont été retenus, dont une grande majorité d'agences franciliennes. La Société du Grand Paris a dévoilé, mardi 23 mai 2023, la liste des 518 architectes et paysagistes retenus, en commun avec Grand Paris Aménagement, dans le cadre de l'AMI lancé en juin 2022. Officiellement référencées, ces agences seront appelées, sur invitation, à répondre aux consultations de maîtrise d'œuvre lancées par la SGP ou GPA, dans le cadre des projets urbains et immobiliers déployés autour des 68 gares du Grand Paris Express. Sur les 518 agences, on compte 455 architectes, soit 88% du total, 46 paysagistes (9%) et 17 architectes & paysagistes (3%). Après que GPA a assuré en 2022 la sélection d'un pool d'opérateurs privés et sociaux, c'était au tour de la SGP de piloter la recherche de maîtres d'œuvre. [GOES]-Peron Architectes Urbanistes, 2Portzamparc, A+Architecture... Classée par ordre alphabétique, la liste compte aussi bien des agences confirmées qu'émergentes. Télécharger la liste complète des agences retenues par la SGP et GPA.
Lire plusBrive-la-Gaillarde approfondit les études urbaines sur le quartier de Gaubre, QPV "anachronique et introverti"
Créé au début des années 1960, le quartier de Gaubre, à l'ouest de l'agglomération briviste, n'a jamais fait l'objet d'intervention structurelle majeure. Objet d'une convention NPNRU, signée en 2018, il amorce désormais sa mue. La commune vient de confier à Créham, agence pluridisciplinaire spécialisée en urbanisme, paysage, sociologie et développement local, l'étude urbaine préalable au recrutement de l'équipe de maîtrise d'oeuvre.
Lire plusLes courts de tennis du Luxembourg : retour sur un acte manqué
La société Paris Tennis et son responsable Hervé Picard, dont le portrait a récemment été tracé au sein d’un quotidien sportif dont le renom n’est plus à faire, ont donc de nouveau fait parler d’eux. Bien connus des prétoires administratifs depuis bientôt 20 ans, n’hésitant pas à contester toute attribution publique de courts de tennis non précédée de procédures de publicité et de concurrence, ils viennent d’obtenir une victoire d’autant plus majeure devant le Conseil d’Etat qu’elle était plutôt inattendue.
Lire plus